Le forgeage 

« Faire vivre la forge » fut mon engagement au moment d’en hériter.  Cet engagement est totalement respecté à ce jour. Il l’est de deux manières.  

Elle est très fréquemment en situation de production pour les besoins de notre entreprise (la SAS Héphaïstos) lorsque nous réalisons des treilles, des rampes, des supports divers pour le jardin ou les bâtiments de la propriété. Cela a été rendu possible par le recrutement de Jules Pierlet qui s’était formé au métier de maréchal ferrant. Nous ne pouvons pas nous présenter comme des spécialistes formés à la ferronnerie d’Art, mais ce que j’ai connu de mon grand-père et de mon père a été partagé avec lui pour au moins être capables de réaliser quelques pièces que nous appellerons nos standards. Ainsi en est-il des boutons qui terminent les extrémités des rampes ou qui forment les têtes de gros clous pour assembler des poutres, des volutes qui permettent de glisser les mains courantes ou des rouleaux qui donnent une fin élégante aux morceaux de plats. 

Une seconde manière a consisté à vivre des moments d’échanges avec nos petits-enfants qui ont pu transformer un fer plat en couteau par exemple. La réalisation de tringles de rideau pour l’un de nos fils s’est produite avec une ribambelle autour de moi. J’ai fait ma première rampe avec l’aide de l’un de mes fils, car il faut quelquesfois disposer de plus de deux mains ; un qui tient la pièce et l’outil de forme et un qui frappe. Jouer avec la ductilité procurée par la chauffe a quelque chose de jouissif.